Seulement un peu.

-          C’est drôle.

-          Quoi, pardon ?

-          Rien. C’est drôle seulement…

C’est drôle. La manière dans laquelle on me dit que j’ai besoin d’aide.

Je sais que j’ai besoin d’aide. Je l’avoue. Mais parfois je ne veux pas de l’aide, je sens que je peux sortir de ca moi-même.

Mais, quelquefois je ne veux pas sortir d’ici, je ne veux pas améliorer, je ne veux pas être différente.  Malheureusement, je me hais, et c’est pourquoi je veux être différente.

J’avoue que j’ai les maladies mentales, et aussi, j’avoue que parfois je ne veux pas les quitter et être en santé, parce que mes maladies, elles me font sentir forte. La force que je ressens en moi-même quand je peux supporter la douleur que je me provoque, quand je souris parce que je peux sentir grogner l’estomac, je me sens forte et puissant quand je sens que je vais m’évanouir, la joie qu’habite en moi quand il y a deux jours que je ne mange pas. Je me sens grand, et bien sûr, je souris pour moi-même, je ris comme si j’étais folle, comme si j’aimais être mentalement malade.

Et c’est vrai, parce que parfois j’aime ca. 

Parfois je veux rester dans mon petit monde, et penser à rien que couteaux, des os, le dos et de sang. Mais après, après je me hais, et je me souviens de ce que je suis, et de ce que je veux être, et je me hais encore parce que je ne peux pas trouver l’équilibre, et cette magnifique personne que je voudrais être, est très, très loin de moi.

C’est drôle. La manière en que je pense à ce type des choses et premièrement je suis forte, et après je deviens pathétique. C’est drôle.